Je ne suis ni un gothique ni un dépressif (ce qui ne veut pas dire qu’un gothique le soit) même si l’imaginaire Dark est une esthétique qui me parle, je suis un homme de la lumière qui aime le monde et ses créatures. Et surtout la plus fragile d'entre elles : l’humain. Mais comme dirait tout bon analyste (ou Dark Vador), il faut aller voir son côté obscure…
Alors voilà c’est fait !
Et j’espère qu’il en sortira des choses intéressantes pour l’édification du visiteur.
Alors voilà c’est fait !
Et j’espère qu’il en sortira des choses intéressantes pour l’édification du visiteur.
Ce blog est un appel aux vivants pour qu'ils n'oublient jamais les risques de retour des périls du passé, chaque fois que les hommes deviennent intolérants et obtus.
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Une petite lecture vitale...
Savoir aimer la différence
Petit texte de Desproges encore bien d'actualité à méditer
Torture, nom commun, trop commun, féminin, mais ce n’est pas de ma faute. Du latin tortura, action de tordre.
Bien plus que le costume trois-pièces ou la pince à vélo, c’est la pratique de la torture qui permet de distinguer à coup sûr l’homme de la bête.
L’homme est en effet le seul mammifère suffisamment évolué pour penser à enfoncer des tisonniers dans l’œil d’un lieutenant de vaisseau dans le seul but de lui faire avouer l’âge du capitaine.
La torture remonte à la nuit des temps. A peine eût-il inventé le gourdin, que l’homme de Cro-Magnon songeait aussitôt à en foutre un coup sur la gueule de la femme de Cro-Magnonne qui refusait de lui avouer l’âge de pierre.
Mais il fallut attendre l’avènement du christianisme pour que la pratique de la torture atteigne un degré de raffinement enfin digne de notre civilisation. Avant, cet âge d’or, en effet, la plupart des supplices, en Haute-Egypte et jusqu’à Athènes, relevaient hélas de la plus navrante vulgarité. Les Spartiates, eux-mêmes, au risque d’accentuer la dégradation des sites, n’hésitaient pas à précipiter leurs collègues de bureau du haut des falaises lacédémoniennes pour leur faire avouer la recette de la macédoine. Quant à l’invasion de la Grèce par les légions romaines, on n’en retiendra que la sanglante boucherie au cours de la quelle le générale Pinochus se fit révéler le théorème de Pythagore en filant des coups de pelle aux Ponèses.
Pour en revenir aux chrétiens, on n’oubliera pas qu’après avoir été, sous les Romains, les premières victimes de la torture civilisée, ils en devinrent les plus sinistre bourreaux pendant l’inquisition. Aujourd’hui encore, quant on fait l’inventaire des ustensiles de cuisine que les balaises du Jésus’fan Club n’hésitaient pas à enfoncer sous les ongles des hérétiques, ce n’est pas sans une légitime appréhension qu’on va chez sa manucure.
Aux portes de l’an 2000, l’usage de la torture en tant qu’instrument de gouvernement se porte encore bien, merci. Même si, sous nos climats, elle a tendance à tomber en désuétude. Pour citer un pays occidental, au hasard, nous sommes en mesure d’affirmer qu’à Monaco, par exemple, le nombre des bourreaux par habitant est actuellement de zéro pour mille. D’ailleurs, on voit mal quelles raisons pourraient pousser un croupier à empaler un milliardaire.
Hélas, quand on x’écarte un peu plus de l’Hexagone, que ce soit vers l’ouest, vers l’est ou vers le sud, on rencontre encore, dans des contrées exotiques pourtant ouverts au progrès, à trois pas de la piscine du Hilton, ou dans les steppes démocratiques les plus populaires, des empêcheurs de penser en rond qui cognent et qui charcutent, qui enferment et qui massacrent, qui souillent et qui avilissent, et même –ah les con !- qui arrachent les ailes des poètes au nom de l’avenir de l’homme. (1985)
Bien plus que le costume trois-pièces ou la pince à vélo, c’est la pratique de la torture qui permet de distinguer à coup sûr l’homme de la bête.
L’homme est en effet le seul mammifère suffisamment évolué pour penser à enfoncer des tisonniers dans l’œil d’un lieutenant de vaisseau dans le seul but de lui faire avouer l’âge du capitaine.
La torture remonte à la nuit des temps. A peine eût-il inventé le gourdin, que l’homme de Cro-Magnon songeait aussitôt à en foutre un coup sur la gueule de la femme de Cro-Magnonne qui refusait de lui avouer l’âge de pierre.
Mais il fallut attendre l’avènement du christianisme pour que la pratique de la torture atteigne un degré de raffinement enfin digne de notre civilisation. Avant, cet âge d’or, en effet, la plupart des supplices, en Haute-Egypte et jusqu’à Athènes, relevaient hélas de la plus navrante vulgarité. Les Spartiates, eux-mêmes, au risque d’accentuer la dégradation des sites, n’hésitaient pas à précipiter leurs collègues de bureau du haut des falaises lacédémoniennes pour leur faire avouer la recette de la macédoine. Quant à l’invasion de la Grèce par les légions romaines, on n’en retiendra que la sanglante boucherie au cours de la quelle le générale Pinochus se fit révéler le théorème de Pythagore en filant des coups de pelle aux Ponèses.
Pour en revenir aux chrétiens, on n’oubliera pas qu’après avoir été, sous les Romains, les premières victimes de la torture civilisée, ils en devinrent les plus sinistre bourreaux pendant l’inquisition. Aujourd’hui encore, quant on fait l’inventaire des ustensiles de cuisine que les balaises du Jésus’fan Club n’hésitaient pas à enfoncer sous les ongles des hérétiques, ce n’est pas sans une légitime appréhension qu’on va chez sa manucure.
Aux portes de l’an 2000, l’usage de la torture en tant qu’instrument de gouvernement se porte encore bien, merci. Même si, sous nos climats, elle a tendance à tomber en désuétude. Pour citer un pays occidental, au hasard, nous sommes en mesure d’affirmer qu’à Monaco, par exemple, le nombre des bourreaux par habitant est actuellement de zéro pour mille. D’ailleurs, on voit mal quelles raisons pourraient pousser un croupier à empaler un milliardaire.
Hélas, quand on x’écarte un peu plus de l’Hexagone, que ce soit vers l’ouest, vers l’est ou vers le sud, on rencontre encore, dans des contrées exotiques pourtant ouverts au progrès, à trois pas de la piscine du Hilton, ou dans les steppes démocratiques les plus populaires, des empêcheurs de penser en rond qui cognent et qui charcutent, qui enferment et qui massacrent, qui souillent et qui avilissent, et même –ah les con !- qui arrachent les ailes des poètes au nom de l’avenir de l’homme. (1985)
Bonjour, je trouve votre démarche extrêmement intéressante, saine aussi, pour ceux qui en douteraient, et je vous ai mis en lien sur mon blog ici
RépondreSupprimerPoésie et cie http://delitdepoesie.hautetfort.com/
Vous pouvez aller voir les autres aussi si le coeur ou la tête alouette vous en dit
Revue Nouveaux délits http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/
Photos http://imagesducausse.hautetfort.com/
Gribouglyphes http://ledecompresseuratelierpictopoetiquedecathygarcia.hautetfort.com/
vos centres d'intérêts m'intéressent
amicalement
cathy
Merci cathy de votre gentil mot ! Oui, il y en a qui doutent de ma démarche (on m’a même pris, un jour, pour un néonazi !!... eh oui, on se demande bien pourquoi ? C’est là que je me dis que j’aurais dû mettre un fond rose sur ma page ! ;-), qu’il la trouve trop hard ou trop provocateur… Mais je suis désolé, je ne fais que retranscrire, à ma manière bien sûr, la part sombre de l’humain que la connaissance de l’Histoire (entre autre) nous révèle, sans fard ni faux-semblant. Alors, comment montrer l’innommable ? Comment dire la souffrance humaine sans choquer ? Je crois que si on est encore choqué, c’est que l’on est toujours « vêtu » de ce p’tit quelque chose fragile que l’on nomme humanité…
RépondreSupprimerEh oui, comme vous dites, je veux croire que c’est une démarche saine. J’ajouterais même cathartique et vitale.
Et, qu’est ce que la CATHARSIS, si ce n’est une réaction de survie mentale…
PS : merci pour vos liens, je m’y plongerai avec l’assiduité d’un Sioux ! Effectivement, pour ce que j’en ai déjà vu, nous avons pas mal de centres d'intérêts en commun (chouettes les photos d’insectes !). Comme quoi, il n’y a pas que n’importe quoi dans le cybermonde…et dans ce monde de brutes, pas mal encore de poésie…