Je ne suis ni un gothique ni un dépressif (ce qui ne veut pas dire qu’un gothique le soit) même si l’imaginaire Dark est une esthétique qui me parle, je suis un homme de la lumière qui aime le monde et ses créatures. Et surtout la plus fragile d'entre elles : l’humain. Mais comme dirait tout bon analyste (ou Dark Vador), il faut aller voir son côté obscure…
Alors voilà c’est fait !
Et j’espère qu’il en sortira des choses intéressantes pour l’édification du visiteur.

Ce blog est un appel aux vivants pour qu'ils n'oublient jamais les risques de retour des périls du passé, chaque fois que les hommes deviennent intolérants et obtus.



mardi 3 mars 2009

Deux nouvelles pièces pour votre regard et votre réflection...
(voir plus bas)

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Une petite lecture vitale...

Une petite lecture vitale...
Et en plus, c'est moi sur la photo (à gauche)

Savoir aimer la différence

Savoir aimer la différence
Tipule du chou (Tipula oleracea)

Petit texte de Desproges encore bien d'actualité à méditer

Torture, nom commun, trop commun, féminin, mais ce n’est pas de ma faute. Du latin tortura, action de tordre.
Bien plus que le costume trois-pièces ou la pince à vélo, c’est la pratique de la torture qui permet de distinguer à coup sûr l’homme de la bête.
L’homme est en effet le seul mammifère suffisamment évolué pour penser à enfoncer des tisonniers dans l’œil d’un lieutenant de vaisseau dans le seul but de lui faire avouer l’âge du capitaine.
La torture remonte à la nuit des temps. A peine eût-il inventé le gourdin, que l’homme de Cro-Magnon songeait aussitôt à en foutre un coup sur la gueule de la femme de Cro-Magnonne qui refusait de lui avouer l’âge de pierre.
Mais il fallut attendre l’avènement du christianisme pour que la pratique de la torture atteigne un degré de raffinement enfin digne de notre civilisation. Avant, cet âge d’or, en effet, la plupart des supplices, en Haute-Egypte et jusqu’à Athènes, relevaient hélas de la plus navrante vulgarité. Les Spartiates, eux-mêmes, au risque d’accentuer la dégradation des sites, n’hésitaient pas à précipiter leurs collègues de bureau du haut des falaises lacédémoniennes pour leur faire avouer la recette de la macédoine. Quant à l’invasion de la Grèce par les légions romaines, on n’en retiendra que la sanglante boucherie au cours de la quelle le générale Pinochus se fit révéler le théorème de Pythagore en filant des coups de pelle aux Ponèses.
Pour en revenir aux chrétiens, on n’oubliera pas qu’après avoir été, sous les Romains, les premières victimes de la torture civilisée, ils en devinrent les plus sinistre bourreaux pendant l’inquisition. Aujourd’hui encore, quant on fait l’inventaire des ustensiles de cuisine que les balaises du Jésus’fan Club n’hésitaient pas à enfoncer sous les ongles des hérétiques, ce n’est pas sans une légitime appréhension qu’on va chez sa manucure.
Aux portes de l’an 2000, l’usage de la torture en tant qu’instrument de gouvernement se porte encore bien, merci. Même si, sous nos climats, elle a tendance à tomber en désuétude. Pour citer un pays occidental, au hasard, nous sommes en mesure d’affirmer qu’à Monaco, par exemple, le nombre des bourreaux par habitant est actuellement de zéro pour mille. D’ailleurs, on voit mal quelles raisons pourraient pousser un croupier à empaler un milliardaire.
Hélas, quand on x’écarte un peu plus de l’Hexagone, que ce soit vers l’ouest, vers l’est ou vers le sud, on rencontre encore, dans des contrées exotiques pourtant ouverts au progrès, à trois pas de la piscine du Hilton, ou dans les steppes démocratiques les plus populaires, des empêcheurs de penser en rond qui cognent et qui charcutent, qui enferment et qui massacrent, qui souillent et qui avilissent, et même –ah les con !- qui arrachent les ailes des poètes au nom de l’avenir de l’homme. (1985)

Métamorphose

Métamorphose
Cloé Talot